mardi 14 février 2023

LOWIK aka LE NINJA



1- Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Lowik, 32 ans, je suis dans le Béarn et je respire et vis Lancer de Couteaux.


2- Comment t’es venue cette passion pour le lancer de couteau ?

J’ai toujours eu un couteau sur moi puis via un très bon ami passionné de coutellerie, une après midi nous devions partir skater (nous faisons du roller street), une fois arrivé chez lui, il lançait des couteaux dans son jardin. j’ai tout de suite voulu essayer, il m’a montré, puis j’ai planté mon premier couteau et ça a été un déclic majeur pour moi. On a passé l’après midi à lancer et on est jamais parti skater…



3- Peux-tu nous donner quelques conseils pour débuter dans cette discipline ?

Bien se renseigner et se rapprocher des pratiquants (réseaux sociaux et si possible, le club le plus près de chez soi) avant de faire un achat compulsif sur internet qui malheureusement ne vend que des couteaux de lancer de très mauvaise qualité.


4- Tu as créé tes propres couteaux de lancer en collaboration avec "Opus Knives". Alors pour toi, quels sont les critères importants pour un bon couteau de lancer ?

En résumé: le choix de l’acier, l’épaisseur et la taille.



5- Tu pratiques essentiellement le "No Spin" (ou "Anti Spin"), peux-tu nous expliquer ce type de lancer et nous donner les avantages et les inconvénients par rapport au "lancer conventionnel" ou au "half spin" ?

Exactement ! 

Pour commencer, j’appelle ça "Anti Spin" parce que dans cette technique on vient dans les faits, contrer la rotation naturelle que prendra le couteau une fois lancé. Le terme "No Spin" (sans rotation) n’est donc pas tout à fait juste, mais je pinaille :)

Les avantages ? Ils sont simples et pratiques, tu peux lancer sans te soucier de la distance ou tu te trouves ou bien de l’angle par rapport à ta cible ! De plus, avec de l’entrainement tu peux générer des vitesses et des impacts vraiment incroyables !

Les inconvénients quant à eux vont plutôt être de nature "personnelle" dans le sens ou c’est un geste bien plus technique qu’un lancer conventionnel à une distance connu et calculé pour que le couteau fasse un nombre de rotation donné et bien précis. C’est une technique qui demande un vrai cheminement personnel et de l'entraînement bien plus poussé à mon sens que le lancer conventionnel.


6- Peux-tu nous d’écrire un training type pour améliorer tes techniques de lancer ?

Difficile de répondre à cette question car comme je le dis souvent aux gens, nous avons tous une morphologie différente qui fera que nous avons tous une manière différente de lancer. Cependant, prendre son temps et commencer à petite distance pour planter tous ses couteaux et puis pour le reste il existe bon nombre de petit exercices isolés pour décortiquer la technique et permettre à chacun d’améliorer sa / ses techniques.


7- Quel est ton record de distance en "No Spin" ?

21m ! 


8- Quelle type de cible utilises-tu et pourquoi ?

J’utilise des billes de bois et si possible d’une essence de bois la plus tendre possible ! Peuplier, Tilleul par exemple.


9- Nous pouvons considérer le lancer de couteau comme un "art martial" à part entière, pratiques-tu ou as-tu pratiqué un autre art martial ou un sport de combat ?

Oui tout à fait !  J’ai pratiqué le Judo, l’Hapkido et le Taekwondo !


10- Pratiques-tu des exercices de renforcement musculaire spécifique pour améliorer tes lancer ?

J’ai un élastique avec lequel je peux couvrir beaucoup d’exercices d’échauffement ou de renfort musculaire. Mais principalement, sans rentrer dans des termes trop technique, je travaille mes tendons et mes ligaments pour avoir un maximum de rotation externe de l’épaule entre autres. Plus tu as d’amplitude au niveau de l’épaule, plus tu peux créer de la vitesse dans tes lancers. Il y a toute une dimension bio mécanique qui me passionne et que j’ai étudié depuis des années.


11- Tu pratiques également le Baseball, penses-tu que cette discipline est un bon complément pour le lancer de couteau et plus précisément le "No Spin" ?

Alors, on pourrait croire que oui, sauf que le lancer au baseball et le "No Spin" sont presque des opposés. J’ai dû vraiment m’adapter quand j’ai commencé car je lâchais la balle trop tôt entre autre. Sans rentrer dans des principes bio mécanique très technique, il y a tout de mêmes beaucoup de similarité dans le geste quand même.


12- Pratiques-tu une méthode plus "interne" comme le yoga ou autres méthodes de respiration ?

Pas du tout, cependant je fais attention à ma respiration au moment de lancer sachant que cela aura une incidence sur le relâchement ou la tension des muscles.


13- Quel est ton couteau pliant préféré et pourquoi ?

Choix difficile… 

Je dirais mon Kwaiken en acier damas de chez Boker. Il est inspiré d’une lame fixe néo-japonaise, il a cette vibe très martiale qui me plait énormément.


14- Quel est ton couteau fixe préféré et pourquoi ?

Le SaberTooth de Jason Johnson, un ami et lanceur de couteaux exceptionnel.


15- Quels sont les objets qui composent ton EDC ?

Un pliant, une lampe tactique, et un couteau de lancer EDC dans un étui Kydex de mon ami P.T.A.C


16- Quelle est ta devise dans la vie ?

C’est tout bête mais "Have Fun" est quelque chose que je dis tout le temps.


17- Peux-tu nous parler de tes futurs projets ?

J’ai quelques élèves que je suis en ligne via vidéos interposées et auxquels j’enseigne le style d’anti spin que j’ai développé. 

J’ai pour projet de diversifier mes revenus générés par les réseaux sociaux en créant des vidéos didactiques que les gens pourront acheter et télécharger.


18- Pour finir cette interview, je te propose de répondre aux questions « existentielles ».

- No spin ou lancer conventionnel ?

No Spin !! 

- Chakram ou axe throwing ?

Chakram !! 

- USA ou France ?

USA !! 

- Rage Against the Machine ou Eminem ?

Eminem

- Tortues ninja ou Naruto ?

Naruto

- Epic Grindshoes ou skateboard ?

Skateboard

- Quiksilver ou Oxbow ?

Quiksilver

- Red Bull ou Monster Energy ?

Aucun des deux 

- Félin ou canidé ?

Canidé

- Et pour conclure : foie gras ou huitres ?

Foie gras (maison de chez moi )




Merci à Lowik pour cette interview.

samedi 4 février 2023

BENJAMIN RITTINIER aka LONELY DOG



1- Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Benjamin "Lonely Dog" Rittiner est je suis un artiste martial passionné, enseignant et combattant. Je suis le représentant européen des DBMA "Dog Brothers Martial Arts", la force motrice et l'entraîneur de la plupart des groupes et clans d'entraînement européens, et membre du "conseil des anciens".


2- Quel est ton parcours dans les sports de combat et les arts martiaux ?

J'ai commencé ma formation dans les arts martiaux en 1983 avec les arts martiaux japonais (Karaté, Judo et armement japonais). Vers 1990 j'ai commencé à pratiquer la Boxe et j'ai fait une dizaine de combats en tant que boxeur amateur. Plus tard, j'ai aussi fait de la Boxe Thaïlandaise et du Sanda. En 1998 j'ai eu mes premières leçons formelles en DBMA.


3- Quelles sont les personnes qui t’ont influencé dans ta pratique et ta vision du combat ?

Beaucoup de gens et j'apprends encore beaucoup des étudiants aussi. Je suppose que la plus grande influence que j'ai eu vient de "Crafty Dog" et "Top Dog".


4- Tu es le représentant Européen des "Dog Brothers" depuis de nombreuses années, peux-tu nous expliquer pourquoi avoir choisi cette méthode de combat au bâton ?

Comme je l'ai mentionné, j'ai fait beaucoup d'arts martiaux traditionnels au début. Quand j'ai commencé la Boxe, j'ai aimé l'applicabilité immédiate de ce qui a été appris. Comme je l'ai eu   avec les Dog Brothers Stickfighting.


6- Quel est le bénéfice physique et mental que peut apporter le combat au bâton ?

Lorsque vous participez à des compétitions de Boxe, de Boxe Thaïlandaise, etc…, les catégories de poids sont très importantes. Il est très difficile de combattre un adversaire dans un ring plus lourd que vous. Un stick permet "l’équilibre". J'ai combattu des gens qui avaient 40 à 50 kg de plus que moi.


7- Les Dog Brothers son connu et réputé pour la dureté et la réalité de leur combat (Real Contact Stickfighting), peux-tu nous mentionner quels sont les équipements autorisés et les règles à suivre lors d’un combat ?

On essaie d'utiliser le moins d'équipements de protection possible, masque d'escrime, petits gants, genouillères, coudières et c'est tout.

Nous n'avons pas vraiment de règles, mais nous avons un codex - les mots magiques :

"Pas de juges, pas d'arbitres, pas de trophées". 

Une seule règle : Soyez amis à la fin de la journée ! Cela signifie que notre objectif est que personne ne passe la nuit à l'hôpital. Notre objectif est que chacun reparte avec le QI avec lequel il est venu. Vous seul êtes responsable de vous, alors protégez-vous en tout temps.


8- Selon toi, quels sont les points importants à travailler et à développer pour devenir un bon combattant en stick ?

Il y a beaucoup de points à travailler. En plus d'avoir suffisamment de puissance dans vos frappes, je pense qu'il est très important d'avoir un bon jeu de jambes et une défense très solide. De plus, je pense que c'est juste bénéfique si vous avez différentes stratégies pour différents problèmes. Vous n'avez pas à former uniquement des attributs physiques, mais aussi votre intelligence de combat.


9- Comment se déroule une journée "Gathering of the Pack" et qui peut y participer ?

Un rassemblement est le jour où nous nous réunissons pour nous tester. En Europe, nous avons 2 rassemblements par an. L'un est ouvert à tous et l'autre est réservé aux membres de la tribu.


10- Comment devient-on un "Dog Brothers" ?

Pour devenir un Dog Brother, il faut être admis dans la tribu. Pour être accepté en tant que membre de la tribu, il faut se battre lors de rassemblements. La première étape consiste à devenir "Chien", ceci est réalisé après avoir combattu dans plusieurs rassemblements.

Si le "Conseil des Anciens" aime le combattant et reconnaît son potentiel, il y a de fortes chances qu'il monte plus loin pour devenir "Full Dog Brother".


11- Pourquoi donner des pseudonymes (Top Dog, Crafty Dog, Lonely Dog, etc…) ?

Tout a commencé dans les années 80, à cette époque il y avait 3 gars avec le même nom de famille, et il était donc naturel de chercher des surnoms. Une personne est devenue pour des raisons évidentes "Crafty Dog" et une autre a reçu le nom de "Puppy Dog" puisqu'il était le plus jeune de ce groupe. Au même moment, Crafty Dog lisait une bande dessinée de Conan dans laquelle Conan criait à ses camarades de campagne "Allez les Dog Brothers !".


12- Combien as-tu de combats "Dog Brothers" à ton actif ?

Pour être honnête, je ne sais pas exactement. Depuis que je combats en RCSF "Real Contact Stick Fighting" (25 ans), ça doit être quelques centaines…


13- Quelle est ta routine de training sur une semaine ?

Bien sûr, je me suis entraîné beaucoup plus quand j'étais plus jeune. Quand j'avais entre 30 et 40 ans, je m'entraînais environ 20h par semaine. Maintenant à 50 ans c'est beaucoup moins.

En général je m'entraîne beaucoup en "shadow-stick", au travail des pneus et au sparring.


14- Lors d’un combat "Dog Brothers", quelle a été la blessure la plus grave que tu as reçu ?

Pour être honnête, j'ai subi plus de blessures à l'entraînement qu'au combat. J'ai eu quelques doigts cassés, quelques côtes cassées et une fracture sur une vertèbre inférieure.


15- Peux-tu nous parler de tes futurs projets ?

J'apprécie de soutenir et de guider les groupes de formation DBMA dans toute l'Europe. Et bien sûr, les rassemblements annuels sont toujours un événement important.


16- Quelle est ta devise dans la vie ?

Restez positif et continuez.


17- Pour finir cette interview, je te propose de répondre aux questions "existentielles".

- Single stick or double stick ?

Single stick

- Caveman or redondo ?

Un coup droit contrôlé

- Power or footwork ?

Footwork

- Krabi Krabong or JJB ?

MMA avec des bâtons

- Masque d’escrime ou gants de hockey ?

Masque

- Nunchaku ou couteau ?

Ni l’un ni l’autre

- Sheepdog or wolf ?

Wombat

- Croix Suisse ou étoiles US ?

Pas de drapeaux

- Rambo ou Terminator ?

Yoda

- Et pour conclure : burger ou gruyère ?

Frites de patates douces




Merci à Benjamin Rittinier pour cette interview.