lundi 4 septembre 2023

Nico Mathieux aka L'AVENTURIER



1- Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Nico Mathieux je suis un explorateur professionnel qui partage mes projets d’aventure sur YouTube.


2- Quelles disciplines sportives as-tu pratiqué et quelles disciplines sportives pratiques-tu encore aujourd’hui ?

Je viens du Parkour que j’ai pratiqué jusqu’au haut niveau pendant 11 ans.

J’avais fait le tour de la discipline selon moi et depuis 5 ans je me suis mis à fond dans tous les sports d’exploration.

Spéléo / spéléo plongée

Alpinisme / parapente

Voile (voilier) et surtout les biotopes d’y extrêmes (polaire, jungle et désert).





3- Pourquoi as-tu choisi de devenir explorateur / aventurier ?

Je pense qu’on est tous fait pour s’enrichir de connaissances et d’expériences tout au long de notre existence et rien de mieux qu’aller directement au contact de la nature primaire pour ça.


4- Tu es également Youtubeur, quelles sont tes motivations personnelles qui te font partager tes expéditions en vidéos sur ce média social ?

J’ai toujours été intéressé par les grands explorateurs, mais hormis des récits précieux il n'y avait aucune image en immersion d’eux.

Toujours des images d’une équipe de prod présente une journée par mois et qui on le sait tous sont des images à côté de leur point de rdv pour la reconstitution.

Je me suis promis de filmer et de partager du réel pour que les spectateurs ou les futurs aventuriers puissent voir la réalité du terrain.

J’ai jamais aimé tricher.

Tous les sports peuvent être filmés en direct sauf les sports d’aventures parce personne ne peut nous suivre.

Et tous les sport ont des règles précises, l’aventure devrait en avoir.

Je filme aussi pour donner une trace concrète et permettre de prouver que je suis passé à tel ou tel endroit.


5- Quels sont les explorateurs ou sportifs qui t’ont inspiré ?

Premièrement, j’ai eu David Belle le fondateur du Parkour qui était vraiment dans le brut et le physique.

Ça a été une énorme source d’inspiration dans ma méthodologie d’entraînement et de mental. Il m’a appris la discipline pour réussir un objectif.


Ensuite tardivement j’ai lu Mike Horn.

Qui était le coup de pouce pour m’ouvrir les yeux sur plein d’endroits et d’explorations possible.


Et ma 3ème inspiration c’est les satellites de Maps.

Connaître le monde vue du ciel t’inspire et t’ouvre les yeux sur énormément de possibilités.


6- Quel est ton programme d’entrainement physique hebdomadaire ?

J’en ai pas particulièrement.

Je bouge énormément, je vis sur Annecy donc j’ai un terrain de jeu proche de la maison.


7- Nous nous connaissons depuis environ 1 an. A l’époque tu m’avais contacté pour avoir quelques infos sur la forêt Amazonienne Guyanaise car tu préparais une expédition dans cet environnement que je connais un peu. Quel est ton meilleur et pire souvenir dans "les grands bois" de Guyane ?

Ouaip totalement, c’est ton pote Maxime Mergalet (https://www.instagram.com/maxime.mergalet/) qui m’avait passé ton num !

Tu m’as été d’une bonne aide car je ne voulais pas avoir de formation de guide. Personne proposait de bonnes informations sur ce que je projetais.

Mon pire souvenir ça doit être ma coupure de la main gauche à la machette en glissant dessus.

J’étais à 5 jours de la fin de mon expédition et ce fut une belle épreuve de retrouver la civilisation avec cette blessure.

Les erreurs de débutant qui n’arrive plus et heureusement !

Pour la meilleure, je dirais les rencontres animalières (tapir / singes / caïman / ara, etc…).

Je vois ça comme des cadeaux imprévus qui t’émerveillent et te sortent de la difficulté pendant un cours instant.



8- Pour rester dans l’ambiance "jungle", tu es parti sur le continent africain en Cote d'Ivoire, pour traverser la forêt de Taï, peux-tu nous en parlé ?

Oui totalement, j’ai fais 2 expéditions à Taï donc une majeure.

La première était la descente de la rivière Hana d’Est en Ouest sur 70km à vol d’oiseaux.

De quoi faire du repérage et découvrir ce sanctuaire en Afrique de l’Ouest.

5 mois après j’y retourne pour traversée la forêt du Nord au Sud sur 33 jours en solitaire.

150 km à pied et 80km en packraft.

La forêt est similaire à la Guyane elle se trouve sur la même latitude. 

Mais la faune est totalement différente.

Que dire à part qu’après 33 jours le retour à la civilisation est pas évident.

Mais j’ai vécu l’expérience la plus dure et enrichissante pour ma vie pour l’instant dans cette forêt.



9- Je sais que tu as ramené énormément de photos et de vidéos de cette expédition dans cette dernière forêt primaire d’Afrique de l’Ouest, alors sans spoiler la chose, tu nous prépares un film / documentaire ?

Exactement, c’est un endroit qui mérite énormément d’être découvert (redécouvert) et je prépare un énorme documentaire !

J’ai très hâte de le sortir car j’ai des images incroyables en animaliers qui enrichissent encore plus l’expérience humaine autour d’un homme qui a traversé la dernière forêt primaire d’Afrique de l’Ouest.


10- Dans ce type d’expédition, tu es souvent amené à croiser une faune, une flore et des paysages magnifiques. Personnellement, à mon modeste niveau lors de mes sorties en jungle, j’ai également croisé le chemin de personnes formidables humainement et très compétentes dans certains domaines. Peux-tu nous raconter une anecdote sur une personne que tu as eu la chance de croiser sur ton chemin lors d’une de tes expéditions ?

Ouaip Bien sur !

J’ai croisé peu de monde vu que je suis souvent loin de la population mais lors de ma première expédition j’ai croisé le dernier jours Eduardo.

Un franco espagnol qui a fait 6 ans de tour du monde en voilier et c’est arrêté vivre en Guyane.

Je l’ai croisé dans un carbet proche de Cacao avec son fils.

Il est forgeron et a des histoires incroyables à raconter et j’ai pu le revoir lors d’un passage en Guyane en Mai 2023 !


11- Où s’est déroulée ta plus belle rencontre animalière et avec quel animal ?

A ça serait du « spoil », mais j’ai croisé un fantôme de la forêt…

L’hippopotame pygmée en lui marchant dessus. 

C’était hors du temps comme situation ! Magique.


12- Quelle est la base de ton matériel photos et vidéos quand tu pars en expédition ?

En ce moment je pars avec un drone Mavic 3 et un Sony a7s3 + une Go Pro Last Generation (j’ai eu la 9/10/11 en jungle).


13- Quels sont les 5 objets que tu prends toujours avec toi en expédition ?

Machette

Hamac/tarp

Couteau suisse (avec tout dessus)

Filet

Briquet


14- Dans quel biotope te sens-tu le plus à l’aise et inversement dans quel biotope te sens-tu le moins à l’aise et pourquoi ?

La jungle parce j’adore ça en ce moment !

Et le moins à l’aise, c’est la ville quand il y a du monde ! Le monde extérieur est fou.


15- Peux-tu nous partager une anecdote ou ta vie a été en danger lors d’une expédition et comment as tu réussi à gérer la situation ? 

Ouaip, le paludisme a été la seul chose qui a failli me tuer.

Mais un accident en tant que tel, en spéléo j’ai pris une pierre de 7 kilos sur la tête qui est tombé de 14 mètres. J’ai mis 7 heures à sortir du trou et j’étais à moins 300 mètres (3 cm plus à gauche j’étais mort je pense).

Donc les accidents arrivent et sans prévenir comme un arbre ou une branche en forêt !


16- La plupart des explorateurs / aventuriers écrivent des livres sur leurs aventures, c’est un projet que tu veux réaliser ?

Je pourrais, mais je sais pas si j’ai de quoi raconter quelque chose pour l’instant.

Le 1er livre c’est important, donc autant le faire sur un très gros projet.


17- Quelle est ta devise dans la vie ?

J’en ai pas de précise


18- Peux-tu nous parler de tes futurs projets et as-tu une expédition que tu rêverai de faire dans les années à venir ?

Ouaip, je veux réussir la vraie traversée de l’Amazonie par la latitude zéro, ce qui n’a jamais été réalisée (autant pas faire les choses à moitié).


19- Pour finir cette interview, je te propose de répondre aux questions « existentielles ».

- Jungle ou montagne ?

Jungle


- Boussole ou GPS ?

Le soleil ? Mais je dirais GPS


- Parkour ou parapente ?

Parkour


- La Sportiva ou pieds nus ?

Pieds nus


- Eléphant de forêt ou hippopotame nain ?

Éléphant


- Machette ou pince à épiler ?

Machette


- Youtube ou Instagram ?

Les deux


- Décathlon ou Intersport ?

Décathlon !


- Packraft ou kayak ?

Packraft (plus polyvalent)


- Et pour conclure : Mycoses des pieds en jungle ou engelures aux pieds en montagne ?

Mycoses car tu peux donner à manger au vers à bois !



Merci à Nico pour cette interview !

Retrouvez le sur:

https://www.youtube.com/@NicoMathieux

https://www.instagram.com/nico.mathieux/


mercredi 17 mai 2023

CHARLES JOUSSOT aka LE TIGRE



1- Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Charles JOUSSOT Professeur de Penchak-Silat 8 Dan. Jeune j’ai été boucher, jusqu’à mon CAP, puis représentant et assureur pour ensuite j’ai été régisseur de presse aux Editions du Square (Hara-Kiri / Charlie Hebdo) de 1973 à 1984.
Pendant cette période je faisais de la Sécurité le soir dans les boites de nuit et rue St Denis chez les prostituées, j’ai effectué également quelques filatures et recouvrement de créances en France et à l’étranger.

2- Quel a été votre parcours dans les arts martiaux et les sports de combat avant de découvrir le Penchak Silat ?
J’ai commencé par la boxe anglaise à Melun puisque je travaillais dans un boucherie et la salle de boxe était proche de l’abattoir, ensuite j’ai pratiqué la Savate avec le père de Jean LAFFONT, puis le karaté, n’ayant pas été convaincu, j’ai tout arrêté à l’âge de 21 ans pour me consacrer à la musculation.

3- Quand et comment avez-vous découvert le Penchak Silat ?
J’ai découvert le Penchak-Silat en 1978. J’ai lu un article dans le magasine "Karaté" sur Maître TURPIJN, comme il était sur Paris pour quelques jours, je suis allé le voir, il a su me convaincre de l’efficacité de son art et c’est exactement ce que je cherchais pour la Sécurité puisque je travaillais le soir après mon boulot au journal Hara-Kiri.


4- Par rapport aux autres disciplines de combat que vous avez pratiquées, quels paramètres vous ont intéressés dans le Penchak ?
Ce qui m’a tout de suite intéresser dans sa façon de travailler c'est que ces techniques correspondaient à des situations dans lesquelles je pouvais me trouver et surtout elles étaient applicables tout de suite sans avoir à attendre plusieurs années de pratique pour être efficace.


5- Vous êtes le principal représentant en France et ancien disciple de Maître Hardjono Turpijn, comment c’est passé votre rencontre et votre initiation au Penchak Silat ?
Quand j’ai découvert le Penchak-Silat dans le magazine "Karaté" il était à Paris chez un ami à lui Monsieur Tuan RABAN, j’ai pris un rendez-vous aussitôt, ayant été convaincu, j’ai commencé immédiatement. Tuan RABAN a donc été chargé de me former et ensuite j’ai effectué de nombreux voyages en Hollande le week-end pour travailler avec Maitre TURPIJN. En 1984, j’ai coupé les ponts avec Tuan RABAN pour rester avec Maître TURPIJN.
Ma progression à été très vite puisque je travaillais en Sécurité ce qui m’a permis de mettre mes techniques en application directement sur le terrain en tenant compte des imprévus qui étaient différents des endroits où je me trouvais.


6- Pouvez-vous nous expliquer en quelques lignes qui été Maître Hardjono Turpijn ?
Maître TURPIJN était un personnage remarquable d’une efficacité redoutable avec un très grand respect pour ses disciples. Des valeurs qu’il avait acquises sur les champs de bataille sachant ce que valait la vie d’un homme puisqu’il à été dans les commandos des partisans du Siliwangi pendant l’invasion japonaise et hollandaise.

7- Vous faites parti des pionniers de la "Self Défense" en France avec Robert Paturel.
Vous avez créé votre méthode "FISFO" (Federal International System Force de l’Ordre), quand, pourquoi et pour qui avoir développé ce système ?
FISFO à vu le jour officiellement en 2000 quand je suis rentré des USA, il n’y avait pratiquement personne qui parlait des techniques de Self-Défense au service de la Sécurité, j’ai donc eu l’idée de mettre ses techniques avec des modifications pour qu’elles soient adaptées à des situations mettant ainsi les agents de sécurité à l’abri des situations délicates et surtout pouvoir les appliquer, c’est ainsi que je fût remarqué et contacté par les services de police et plus particulièrement par les groupes d’intervention, sur quoi j’ai perfectionné des techniques pour eux particulièrement en tenant compte de leurs besoins à répondre à des situations très particulières.
Ce qui m’a valu d’être demandé par des groupes aussi bien en France qu’à l’étranger et par de nombreuses sociétés de sécurité privées.


8- Vous avez formé des professionnels de la sécurité, pouvez-vous nous citer quelques institutions pour lesquelles vous êtes intervenu ? 
J’ai tout d’abord était contacté par le RAID, ensuite est venu de nombreux services tel que la Légion au fort de Nogent, l’EPIGN, les hommes du Président Monsieur Jacques CHIRAC pendant 4 ans, la BREC de Versailles, le GSIGN, la Bac N de Paris, les Prisons de l’Ile Maurice, la Sureté du territoire du Maroc, Le personnel des  Hôpitaux en service Psychiatrique pendant 11 ans, les Agents de Sûreté Embarqués sur Air France (l’anti terrorisme).
L’Académie de Police de NY, Ankara, L .A, l’Armée de Terre de Djibouti, le GPIS-GIE, les 3 plus importants  groupes d’intervention au Liban et actuellement le personnel navigant sur Air Corsaire.
En espérant ne pas en avoir oublié.

9- Vous avez une approche très pragmatique de la violence et votre méthode se veut basée sur des techniques efficaces et sans fioritures. D’où vous vient cette expérience de la rue que vous voulez transmettre chez FISFO ?
Comme je l’ai expliqué, j’ai travaillé en boîte nuit et chez les prostituées rue St Denis ou les conditions de travail et d’intervention ne se faisaient pas sur un tapis avec la complaisance de son partenaire, cela se passait dans des espaces très restreints tel que dans un escalier avec un type 3 marches au-dessus de vous qui ne va hésiter à vous balancer des coups de pieds dans la figure ou virer 3 types dans un studio et bien entendu très jeune je me battait déjà dans la rue et lorsque j’étais au journal Hara-Kiri j’était homme à tout faire, puis devenu régisseur de presse et j’assurais la sécurité par la même occasion.

10- La partie plus "traditionnelle" du Penchak Silat vous semble t-elle pertinente ? Si oui, pourquoi ?
La partie traditionnelle qui est très intéressante, mais reste néanmoins très difficilement applicable en situation réelle puisque j’en ai fait l’expérience et je peux vous assurer que dans un escalier il faut vite l’oublier par contre ce que j’ai gardé et qui est indispensable est d’être toujours désaxé par rapport à l’adversaire et travailler les rotations comme en Boxe Anglaise pour la rapidité et la puissance.

11- Pouvez-vous nous mentionner une anecdote d’une agression urbaine où vous étiez personnellement visé ?
Un jour je suis en voiture avec un ami, nous partions prendre l’apéritif rue St Denis, 3 types en voiture se collent à côté de nous et nous font des signes dont je ne comprends pas, je demande à mon ami de baisser la vitre et les types me disent on va te tuer, nous étions entre Bastille et République, arrivés place de la République j’accélère en passant devant eux et colle mon pare choc arrière contre leur pare choc de devant et j’arrête, je descends rapidement de la voiture ce que fait également le conducteur de la voiture et sans discussion je lui envoie un coup de pied génitales et un uppercut dans la gorge, les 2 autres descendent et prennent la même punition, j’ai 3 types place de la République qui se tiennent pliés en deux une main aux génitales et l’autre à la gorge me disant arrêtez monsieur c’était pour rigoler ce à quoi je leur répond avant de faire des menaces regardez la tronche du mec à qui vous allez le faire, à ce moment une voiture s’arrête à notre hauteur dont le chauffeur me dit, mais vous êtes cinglé vous allez arrêter ca tout de suite, je lui répond en me dirigeant vers eux : si tu veux la même punition dis le, il a passé la première et est repartie en trombe.

12- Vous avez créé tout une ligne de produits pour la self défense. Pouvez-vous nous parler plus en détail de vos gammes "défense et sécurité", "entrainement", "intervention" et "ligne Kevlar" ?
Depuis 2000 à mon retour des  USA j’ai décidé de créer du matériel de pour la Self-Défense, l’entraînement et l'intervention. J’ai donc commencé par créer des modèles de bâtons en mousse avec un insert plastique à l’intérieur suffisamment solide pour éviter qu’ils cassent. Ensuite, j’ai dessiné des couteaux d’entrainement de 4 couleurs chacune correspondant à une densité différente et il fallait trouver un plastique indestructible. Puis je suis passé à des gadgets de Self-Défense uniquement en plastique pouvant être porté sur soit et discret pour ne pas être trop voyant en suivant l’évolution des agressions, donc facile de maniement et pouvant être dans la main rapidement. Puis les choses ont évoluées, il faut en tenir compte, ma dernière invention dans ce domaine est un fouet de défense en 3 longueurs dont le douleur est insupportable mais ne provoquant pas de fracture et ma dernière invention qui est en cours de réalisation est une ceinture de Défense pouvant être portée sur soit sans attirer l’attention, elle sera bientôt disponible à la vente ainsi qu’une baguette de Sécurité que je recommande pour mettre dans la voiture.
Et puis je suis parti pour des gants de Sécurité renforcés comme son nom l’indique et anti -lacération qui a découlé sur des slips en Kevlar pour protéger la fémorale et des vestes.
Alors bien entendu rien est facile car il faut les dessiner, trouver un fournisseur, un fabriquant, faire des protos pour les tester avant une mise en vente.
Je ne compte pas m’arrêter là j’ai un besoin de créer, d’inventer des nouveautés qui soient utiles et abordables au niveau prix.





13- Vous avez formé plusieurs professeurs en Penchak Silat FISFO. Où pouvons-nous retrouver ces clubs ?
Effectivement, j’ai formé de nombreux professeurs et instructeurs aussi en France que dans les îles. Malheureusement, depuis la Covid énormément de clubs ont fermé, certains pour des raisons familiales ont déménagé, nous avons perdu 60 % des salles et des élèves et je refuse de former des professeurs à distance en leur décernant un diplôme, j’appelle ça du vol. Pour en citer quelques-uns, nous sommes présent en Belgique, Martinique, Guadeloupe, Maroc, Ile Maurice, Italie, Côte d’Ivoire.
Pour la France nous sommes à Marseille, Grenoble, Bourges, Chambray les Tours, Valence, Neuilly sur Seine, Pontoise, St Mandé, Paris.
Nous étions à Madagascar, Tahiti, Cap Vert, Guyane, Costa Rica, Saigon.

14- Aujourd’hui, quel est l’entrainement hebdomadaire type de M. Charles Joussot ? 

Pour ce qui est de mon entrainement, je continue d’enseigner 3 fois par semaine et je suis également un entrainement 4 fois par semaine en musculation de 1H30 à 2 H à chaque fois.

15- Si vous devez conseiller un seul "outil" de défense pour un citoyen, lequel serait-il ? 
Aujourd’hui je conseillerai comme outil de Défense aussi bien pour Homme que pour Femme ce serait mon fouet de Défense, car non classé. C’est un outil qui provoque des douleurs insupportables mais sans risque de fracture et de part sa flexibilité et la rotation lui donne une puissance de frappe inimaginable, de plus à un tarif très abordable.



16- Comment voyez-vous le développement de FISFO pour l’avenir à cours, moyen et long terme ?
Aujourd’hui il est très difficile de se projeter dans l’avenir, je suis actuellement sur certains projets en cours dont je ne peux rien dire pour l’instant tant que ce n’est pas signer et l’autorisation d’en parler mais dans ce développement il est visé certains pays d’Afrique.

17- Une réédition de vos VHS en DVD ou au format numérique ?
Je ne ferai pas de réédition de mes vidéos pour 2 raisons :
La première est que j’ai un très grand nombre de professeurs qui ont achetés mes DVD et aujourd’hui enseignent mes techniques sans en citer la source mais faisant croire qu’elles viennent d’eux.
La deuxième raison je ne mettrais pas à la portée de tout le monde l’évolution de mes techniques ne sachant pas qui les achèterons et ce qu’ils en feront. Pour finir il n’est pas question que je mette en vidéo sur le marché toutes les techniques que je réserve aux services des forces de l’Ordre.

18- Pouvez-vous nous parler de vos futurs projets ?
Mes futurs projets vu dans le monde politique que nous vivons il va falloir être très prudent pour en arriver à bout et je le ferais en tenant compte des possibilités qui vont se présenter.

19- Quelles sont les personnes qui vous ont influencé dans la vie de tous les jours et pourquoi ?
Je me suis toujours efforcé de ne suivre aucune influence, ce qui réussi  à une personne n’est pas obligé de réussir pour une autre, nous avons tous une façon de penser et un potentiel différent à exploiter. Il suffit de trouver ce que nous avons en nous et le faire ressurgir pour trouver sa voix, je n’ai jamais était envieux ou jaloux de la réussite de certaines personnes.


20- Quelle est votre devise dans la vie ?
Soit honnête, respecte les autres, garde la tête droite et fais toi respecter.

21- Pour finir cette interview, je vous propose de répondre aux questions "existentielles".
- Penchak Silat ou Krav-maga ?
Pas d’importance si l’élève trouve dans l’une ou dans l’autre ce qu’il recherche du moment que le professeur soit honnête.

- Bâton télescopique ou tonfa ?
Je préfère le bâton télescopique au Tonfa plus facile à porter et plus facile à manier.

- Indonésie ou Hollande ?
Je pense que l’Indonésie sera plus riche en matière de Penchak si nous voulons découvrir une vraie culture, la Hollande est bien aussi avec une mentalité différente, c’est difficile de faire un choix trop de choses rentrent en ligne de compte.

- Tigre ou cobra ?
J’ai une préférence pour le Tigre ça me ressemble plus.

- Veste en Kevlar ou coquille ?
Ça n’empêche pas d’avoir les 2.

- Rue de Dunkerque ou rue de l’Ourq ?
Les 2 ont été très importantes mais la rue de l’Ourcq à vraiment été le tournant pour le Penchak-Silat.

- Pulco citron ou bière ?
Ni l’un ni l’Autre.

- Burger ou Kebab ?
Ni l’un ni l’autre.

- Tong ou espadrille ?
Ni l’un ni l’autre sauf pour la plage.

- Et pour conclure : Hara Kiri ou Seppuku ? 

Ca nous ramène au japon, le choix est difficile étant donné que les deux se passent au niveau du ventre, je crois que en cas de nécessité absolue pourquoi ne pas choisir la tête.



Merci à Charles Joussot pour cette interview.
Retrouvez le sur:

vendredi 5 mai 2023

SPADASSIN


Le concept "Spadassin" a été créé en 2016 par l’équipe de SFS "Survival Fighting Spirit" pour promouvoir le combat au bâton court et au couteau.

L’idée de ce concept est né après plusieurs échanges techniques et pratiques entre Eric Haffray, Jean-Yves Champenois et Tony Lopes.


Rendons à César ce qui appartient à César…

Le concept Spadassin est un mélange de plusieurs styles. Mais pour la partie bâton, la principale influence vient des "Dog Brothers". Une méthode de "Real Stick Fighting" sans fioritures (vous pouvez retrouver sur ce Blog une interview de Benjamin Rittinier aka Lonely Dog qui est le représentant Dog Brothers pour l’Europe).

Cette méthode est la base de la pratique du combat au bâton de Jean-Yves et Tony depuis pratiquement 20 ans.


A cela s’ajoute le combat au couteau. Le combat au couteau fait parti intégrante du concept Spadassin et il est aussi important que l’apprentissage du combat au bâton. Dans la pure tradition des combats Spadassin, ces 2 armes sont indissociables.

Ce concept n’est pas une méthode de self défense, mais plutôt une méthode de "combatives", ou "art martial".


Une association loi 1901 fut créée en 2019 sous le nom "Spadassin", sous la direction de Jean-Yves Champenois, Eric Haffray et Tony Lopes. 

Cette association a pour objectif la recherche et le développement du combat historique et moderne au bâton et au couteau.


Ce type de combat avec stick et couteau permet de développer plusieurs aspects très intéressants:

- la combativité

- l’explosivité

- la puissance de frappe

- l’endurance musculaire

- le cardio

- le coup d’oeil

- l’équilibre

- le foot work

- le mental


Ce type de combat armé permet également d’équilibrer la balance (poids/taille) entre les différents gabarits de combattant.


Comment devenir "Compagnon Spadassin".

Les principes sont simples:

Tout d’abord, participer à des cours ou à des stages Spadassin sous la direction d’Eric Haffray, Jean-Yves Champenois ou de Tony Lopes (ils sont les seuls à pouvoir décerner le titre de "Compagnon Spadassin").

Après un certain niveau technique atteint, les combattants deviennent "Apprentis Spadassin" et ensuite ils peuvent prétendre à devenir "Compagnon Spadassin" à la suite de l’organisation d’un combat pour ce titre.


Le combat:

Chacun des 2 combattants possèdent un bâton en rotin d’environ 80cm de long et un couteau fixe trainer.

Le combat s’effectue en 2 rounds de 1.30 minutes chacun. Il y a 30 secondes de repos entre les 2 rounds.


Les protections autorisés: 

- un masque d’escrime

- une paire de gant de hockey

- une paire de coudière type roller

- une paire de genouillère type roller

- une coquille

- un protèges dents


Techniques autorisées:

 - tout types de frappes avec le bâton

 - tout types de techniques au couteau

 - coup de poing

 - coup de coude

 - coup de genoux

 - coup de tête

 - coup de pied

 - projection

 - soumission


3 situations peuvent stopper le combat pour le titre de "Compagnon Spadassin":

 - un KO

 - un abandon

 - une blessure


Lors du combat, la "non combativité" et "la fuite" du combat sont les 2 interdits qu'il faut absolument éviter pour devenir "Compagnon Spadassin".


Si le combat arrive au "clinch", les combattants peuvent si ils le désirent utiliser leur couteau fixe de training pour éviter que cela ne s’éternise avec des tentatives de techniques de grappling  et cela apporte également un complément de réalité plausible.


Un arbitre est présent sur chaque combat pour le titre de "Compagnon Spadassin" et peut intervenir à tout moment quand bon lui semble.


Si les 2 combattants sont allés jusqu’au bout de l’assaut sans subir les 2 interdits ou les 3 situations qui peuvent stopper un combat mentionnées ci-dessus, ils sont certifiés "Compagnon Spadassin" et un pseudo leur sera attribué.








Le but de ce concept est également de passer un bon moment entre pratiquants de différents horizons et de partager les connaissances de chacun pour faire évoluer le concept "Spadassin".


lundi 27 mars 2023

ROBERT PATUREL aka LE GORILLE


1- Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’ai 70 ans je suis un  mâle blanc hétéro, espèce en voie d’extinction (rire...) ! Je suis retraité de la Police Nationale, boxeur, enseignant en sports de combat et self-défense. Je suis marié et j’ai en tout 6 enfants.


2- Vous êtes un ancien policier du RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion), dans les grandes lignes quelles sont les missions demandées à cette unité d’élite de la police nationale Française ?

Les missions sont diverses et variées:

- Protections de hautes personnalités

- Anti terrorisme

- Prises d’otages

- Forcenés armés

- Grand banditisme

- Go fast

- Protection d’évènements importants (JO) 

- La recherche de moyens

- L’assistance aux autre services



3- Pouvez-vous nous parler de votre parcours dans la police et ensuite de votre carrière comme intervenant et instructeur au sein du RAID ?

Je suis rentré à l’école de Police en mars 1976. Je suis devenu champion de France en boxe française pour la première fois.

Après ma scolarité j’ai été affecté dans le 16 eme arrdt de Paris, puis dans le deuxième arrdt et enfin en 1978 à la compagnie sportive comme athlète de haut niveau. Puis à la compagnie de moniteurs. A la demande de la BRI j’ai commencé à entrainer les membres de cette brigade, puis j’ai fais partie de la brigade anti commando et enfin à la création du RAID  j’ai rejoints les rangs de ce groupe en 1988.J’avais plusieurs casquettes, j’étais à la formation, mais en même temps dans le groupe d’assaut. Puis je me suis toujours intéressé à la négociation et mon profil les intéressait aussi. J’ai donc rejoint le groupe négociation pendant 2 ans et, à six mois de la retraite je suis retourné dans la colonne d’assaut car le groupe manquait d’anciens.



4- Avez-vous une anecdote à nous raconter qui vous a marqué lors d’une intervention durant ces années passées au service de la France ?

La munition d’entraînement allégée.

Au RAID, François Santini et Daniel Boulanger s’entendaient à merveille quand il s’agissait de faire courir un canular ou de piéger les collègues. Mais quelques fois ils n’y étaient pas pour grand‐chose, on leur tendait la perche, ou ils prenaient la balle au vol comme dans l’histoire qui va suivre.

Alors qu’ils étaient chargés tous les deux de mettre au point la fameuse M.E.A (munition d’entraînement allégée). Cette munition est constituée d’une ogive en caoutchouc et d’une douille inerte comportant juste une amorce qui permet le départ de l’ogive.

Cette munition révolutionnaire permettrait à des fonctionnaires porteurs de protections (lunettes, coquille….) d’effectuer des simulacres d’intervention à tirs réels, mais sans danger. (comme aujourd’hui avec la simunition). Ils allèrent trouver l’adjoint au chef du RAID, qui leur avait

demandé de lui rendre compte de l’avancée des travaux. Le patron, très intéressé leur posa des questions ayant trait surtout à la sécurité. Inquiet tout de même pour l’intégrité physique de ses hommes, le patron se renseigne sur la douleur engendrée par l’impact de se genre de munition.

Daniel lui expliqua que c’est très supportable. Après quelques secondes de réflexion le Commissaire désira se rendre compte par lui même, mais, prudent, il voulait d’abord voir les effets sur quelqu’un d’autre ; Fanfan se proposa immédiatement pour faire office de cobaye. Daniel s’approcha et tira trois fois dans la cuisse de Fanfan distant de deux mètres. Fanfan ne bougea pas d’un cil et garda son sourire paisible, le patron le regarda d’un air interrogateur.

« Ça vous a fait mal ? »

« Non ! Non ! On sent qu’on a été touché, mais c’est très supportable ».

Encouragé par les affirmations de Fanfan et surmontant ses dernières craintes, le patron décida de sauter le pas, en montrant sa cuisse, à son tour comme cible, il se prêta à l’expérience.

Et puis il n’est pas question de passer pour une mauviette devant ses hommes. Dan garda difficilement son sérieux et tira dans la cuisse du patron.

Un hurlement se fit entendre dans tout le bâtiment le patron sauta en poussant des couinements dignes d’un cochon qu’on égorge. Il baissa son pantalon et laissa apparaître sur le haut de sa cuisse, un point rouge sanguinolent. Le patron explosa, engueula les deux énergumènes et les vira de son bureau.

Fanfan et Dan s’éloignèrent avec un sourire complice, qui fit bientôt place

un splendide fou rire. C’est alors que Daniel posa la question qui lui brulait les lèvres.

« T’as vraiment rien senti »

« T’es con ! J’ai bien cru que j’allais tomber dans les pommes »

Fanfan baissa alors son pantalon, un bleu ; gros comme une main, et trois marques sanguinolentes apparurent à Daniel qui ne parvint pas à réprimer un « Ho !!! Putain»


5- Lors de votre carrière au RAID, vous avez aussi été "Négociateur", en quoi cela consiste t-il ? Et-il possible de retranscrire ses savoir-faire pour un civil dans la vie de tous les jours pour gérer certaines situations de crise ?

80% des affaires peuvent être réglées par la négociation, la plupart des crises peuvent être résolues de façon douce, ou du moins sans violence.

- On essaye de comprendre ce qui se passe chez le sujet en crise.

- On essaye d’établir un contact, de créer un lien, par empathie.

- On lui montre  qu’il existe d’autres voies de résolution de la crise.

- On apaise et on trouve avec lui une solution.


6- Avez-vous quelques conseils à donner aux plus jeunes qui nous lisent et qui voudraient postuler au RAID ?

- Comprenez bien ou vous vous engagez.

- Soyez prêts entraînez vous (physiquement, mentalement, techniquement).

- C’est un service merveilleux mais qui demande beaucoup d’énergie.


7- Vous êtes un ancien champion de Boxe Française, quel est votre parcours dans les arts martiaux et les sports de combat et votre palmarès en Boxe Française ?

J’ai effectué 103 combats pour 88 victoires

J’ai été six fois champion de France et champion d’Europe en 1984

Je suis le créateur de la boxe de rue, de la défense urbaine  et de la méthode Tonfa sécurité enseignée dans la Police.




8- Pouvez-vous nous mentionner une anecdote lors d’un de vos combats en Boxe Française ?


Lors de l’un de mes premiers combat internationaux, je boxais un Belge dans les Ardennes  Belges  dans une ville dont je ne me souviens plus du nom, et j’étais  étonné d’être encouragé par le public Belge. J’ai gagné par KO. J’ai posé la question en descendant du ring, et l’on m’a expliqué que j’étais en terre Wallonne  et que je boxais un Flamand. Je n’étais pas au courant à l’époque de l’animosité qui peut exister entre ces deux peuples.


9- Lors d’un combat sur un ring, quelle est votre technique favorite et pourquoi ?

Je  n’ai pas de technique favorite, j’essaye de m’adapter à l’autre.


10- Lors d’une agression dans la rue, quelle est votre technique favorite et pourquoi ?

Encore une fois le secret c’est l’adaptation


11- Quels sont vos 3 combattants préférés (toutes disciplines confondues) et pourquoi ?

Je dirais mon combat contre  Richard Gury (finale championnat de France 1983) un adversaire difficile qui avait remporté les éliminatoires par ko.Et que j’ai vaincu par KO au premier round.


Ma victoire aux points contre Pascal Ducros en demi-finale des championnats de France 1984. Car c’est un très bon (il est devenu champion du monde de kick_boxing quelques années plus tard).


Mon dernier combat contre Fred Royers en 1985 pour la nuit des arts martiaux, la revue karaté me propose de faire un jubilé alors que j’ai arrêté de puis un an, et surtout de choisir mon adversaire. Après réflexion j’ai choisi de prendre le seul adversaire qui m’avait battu en Europe. Fred me battra encore une fois aux points mais ça reste un bon souvenir.


Je pourrais parler aussi de ma victoire en championnat d’Europe en 1984 contre Marco Noccentini mais c’était plus un combat psychologique qu’autre chose, il se dopait aux applaudissements et je lui ai un peu « pourri » sa boxe pour lui éviter de briller et je l’ai l’emporté.


12- Vous faites parti des 2 pionniers de la "Self Défense" en France avec Charles Joussot. Vous avez créé votre méthode "Boxe de Rue", pourquoi et pour qui avoir développé ce concept ?

Oui d’ailleurs Charles a été l’une de mes sources d’inspiration. Dans la vieille savate  il y avait pas mal de "trésors" des gestes de défense, oubliés ou même interdits pour faciliter les compétitions et éviter les accidents, j’ai donc puisé dans l’histoire pour récupérer des techniques bien de chez nous, tout en étudiant  des gestes intéressants venus d’ailleurs (Jet Kun Do, Kali, Penchack, etc…) Et puis la boxe française toute seule ne me suffisait pas, j’ai voulu travailler le sol et les armes, d’où mes recherches.





13- Lors d’un voyage aux Etats-Unis vous avez ramené le Tonfa en France. Vous êtes également le concepteur de la méthode française du Tonfa sécurité enseignée dans les écoles de police, pouvez-vous nous mentionner les points forts de cet "outil" ?

La recherche était surtout d’éviter les frappes sur la tête et les visages ensanglantés que l’on pouvait voir à chaque manifs. Le tonfa est surtout un outil de protection, même si il peut aussi rendre les coups. Je le vois plutôt comme un bouclier. Il permet de bloquer les frappes des assaillants sans provoquer d’incident grave.

D’ailleurs il y a longtemps que l’on n’a pas vu de visages ensanglantés lors des manifs.

Les gens devraient savoir que nos forces de Police sont réputées pour être les plus professionnelles et les moins violentes au monde. C’est pour  cela que notre Police s’exporte dans le monde entier, j’ai entrainé des groupes d’intervention un peu partout, (Brésil, Philippines, Saint Domingue, Salvador, Jamaïque,, Hongrie) et partout ou je passais les CRS étaient déjà passés pour le maintien de l’ordre. Ainsi que les motards, les stups et même les BAC.


14- Quelles sont les personnes qui vous ont influencé dans la vie de tous les jours et pourquoi ?

Mes influences sont d’abord littéraires de par mes lectures adolescentes.

Eugène Sue dans les mystères de Paris et son comte Rodolphe qui pratique la savate, Maurice Leblanc et son Arsène Lupin savateur hors pair, Hergé (qui a pratiqué) et son tintin et tournesol tous deux savateurs. Jules Verne et son passe partout qui boxe un marin pendant le voyage en bateau.

Gaston Leroux et son Rouletabille, Rocambole… Tous ces gens m’ont inspirés pour pratiquer cet art qui m’est apparu comme mythique et mystérieux. Ensuite comme je me dis plus haut lors de me »s recherches martiales mes inspirations ont été Charles Joussot, Dan Innosanto, Lee Kwan Young …



15- Vous faites parti des cadres à l’ADAC (Académie Des Arts de Combat), pouvez-vous nous en dire plus sur ce système de self défense ?

Je n’ai jamais été cadre à l’ADAC mais partenaire.

J’ai toujours été libre tout en participant à l’ADAC je connais Èric Quequet depuis très longtemps et je me suis rapproché de lui quand il a créé l’ADAC. J’estimais que l’on faisait à peu prés les mêmes recherches J’ai amené la boxe de rue qui est maintenant entrée dans le concept défense de rue de l’ADAC. Maintenant j’ai ma propre structure avec l ‘ACADÉMIE PATUREL et sa DÉFENSE URBAINE et si je m’éloigne donc de l’ADAC à la demande d’Éric,  pour éviter toute "confusion". Ceci dit c’est une excellente école avec des cadres sérieux et un contenu complet, que je conseille à tout le monde. Mais nous restons amis.


16- Vous avez écrit plusieurs livres, pouvez-vous nous les citer et nous en parler en quelques lignes 

Le premier livre écrit était « l’esprit du combat » traduction française du fitting spirit j’avais écris ce livre au départ pour mes élèves et mes enfants mais en en parlant aux éditions Chiron ou je proposait un livre technique sur le tonfa. L’éditeur à paru intéressé par mon document  et m’a demandé s’il pouvait le lire. Finalement il l’a lu et a décidé de le publier. Il existe toujours aujourd’hui sous le titre "mes réflexions sur le combat" chez un nouvel éditeur.


Ensuite j’ai écris un premier roman « les panthères noires de Bièvres » il s’agit bien sûr d’un roman sur le RAID intitulé aujourd’hui "le Raid à l’épreuve du feu".


Il a été suivi par "mémoires du Raid" ou je raconte les interventions durant les 20 ans de ma présence  dans le groupe. Nous sommes 17 à écrire dans ce livre même si c’est moi qui le mets en page. Il a rencontré un vif succès, Suite à la retraite de mon éditeur mes livres sont édités à présent par Francephi diffusion


Puis j’ai fait le Boxe de rue 1 (étude comportementale) et boxe de rue 2 (les armes) deux livres techniques.


Puis un deuxième roman un peu futuriste "l’ile des bannis".


Et enfin un livre consacré au jeunes ados "Le guide du kid" écrit en collaboration avec un officier  des protections de personnalités.


17- Votre académie "Robert Paturel" dispense plusieurs activités dans le domaine de la self défense, mais elle assure également la survie d’un refuge d’équidés, pouvez-vous nous parler de cette passion pour les animaux ?

Ma femme et ma fille sont des "Brigitte Bardot" elles ont commencé à s’occuper de chevaux, puis, de récupérations en récupération on nous amenait des animaux en fin de vie, censés mourir bientôt et quelques fois on les garde 10 ans, les animaux en fin de vie coutent évidemment très chers en soins divers. (Maréchal Ferrand, vétérinaire, dentiste, ostéopathe) sans compter la nourriture, l’entretien des parcs, des clôtures et des cabanes. C’est d’ailleurs à cause de cela que les gens s’en débarrassent souvent (abandon, boucherie, don) ? Nous récupérons aussi des ânes des chèvres, et nous avons des chiens et des chats.


18- Vous avez joué dans plusieurs films et vous avez été également conseillé technique. Avez-vous une anecdote à nous donner avec un acteur ou une actrice lors d’une scène de "bagarre" ?

Dans "Raid Dingue" avec l’adorable Alice Pol ou je me suis évertué à essayer de lui donner l’allure d’une boxeuse, ce n’était pas évident et pourtant elle y mettais du sien (rire), Edouard  Baer dans les brigades du tigre à qui j’ai donné quelques bases de combat avec une canne. Liam Nesson dans "Taken" pour les déplacements avec une arme.



19- Pouvez vous nous parler de vos futurs projets ?

Je pense arrêter bientôt ou du moins "calmer le jeu" car j’ai 70 ans et la fatigue commence à se faire sentir. Mais j’aime toujours partager. Pour être un bon enseignant, il faut : Aimer enseigner, aimer la discipline enseignée et surtout aimer les gens.

Mais je resterais de toute façon toujours actif, j’ai 9 petits enfants demandeurs en leçons de boxe.


20- Quelle est votre devise dans la vie ?

"On ne peut pas tou savoir, mais on doit savoir qu’on ne sait pas tout"


21- Pour finir cette interview, je vous propose de répondre aux questions "existentielles".

- Boxe Française ou MMA ? 

Boxe française

- Tonfa ou bâton télescopique ? 

Tonfa

- Jean-Paul Belmondo ou Alain Delon ? 

Bebel

- RAID ou GIGN ? 

RAID

- Panthère noire ou Gorille ? 

Gorille

- Gant d’or ou mine de diamant ? 

Gant d’or

- DVD ou livre ? 

Livre

- Médaille d’or de la jeunesse et des sports ou médaille d’honneur de la police ?

Jeunesse et des sports

- Bruce Lee ou Charles Charlemont ? 

Bruce Lee

- Et pour conclure : Brigitte Bardot ou Marilyn Monroe ? 

Brigitte Bardot



Merci à Patu pour cette interview.

Retrouvez le sur : 

https://www.robertpaturel.com